POUR, la revue trimestrielle du GREP, n° 201, Octobre 2009
Dossier coordonné par Jean-François Ayats, Sophie Rouault, Serge Cordellier, Jacqueline Mengin et Christophe Jamet
Le monde rural connaît de profonds changements qui ont d’importantes répercussions sur la vie associative. Le nombre d’actifs agricoles diminue, de nouvelles populations arrivent avec de nouvelles attentes et de nouveaux besoins, auxquels les associations essaient de répondre. Le secteur des services à la personne est sans doute celui qui a connu la plus forte expansion, et de nouvelles demandes sont apparues dans le domaine des pratiques culturelles. Les nouveaux résidents sont aussi porteurs de revendications concernant le respect de leur environnement, cela se traduit par une multiplication des associations intervenant dans ce domaine. Enfin, les territoires ruraux attirant aussi des créateurs d’activités, de nombreuses associations ont été conçues pour accompagner leur installation.
Au niveau local, l’action associative garde toute sa vitalité, elle a su évoluer pour accompagner les nouveaux besoins en émergence. En revanche, cette vitalité ne s’est pas traduite par un renforcement des fédérations ou coordinations nationales, ni par un renouvellement de la pensée utopique des courants associatifs.
Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, l’État a largement soutenu le développement du monde associatif. Puis, à partir de la fin des années 1980, son action s’est réduite. Le désengagement de l’État est maintenant presque total, avec pour conséquence la réduction drastique des moyens dont disposent les têtes de réseaux, ce qui va inévitablement se traduire par un appauvrissement de leur action et une diminution de leur capacité d’innovation et de réflexion.
Depuis plus de vingt ans, les collectivités territoriales ont vu croître leurs champs d’intervention et leurs moyens. Elles sont devenues les partenaires incontournables et les financeurs privilégiés des associations locales. En revanche, elles n’ont en rien remplacé l’aide de l’État aux têtes de réseaux nationales.
Ce dossier n’a pas la prétention de dresser un tableau exhaustif des évolutions et de l’état de la vie associative au sein des territoires ruraux. Nous avons voulu apporter des éléments de compréhension des évolutions en cours, en les resituant dans l’histoire des mouvements associatifs ruraux et en apportant des témoignages sur un certain nombre de pratiques associatives d’aujourd’hui et sur les questions qu’elles posent.
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sommaire : Un mouvement actif mais fragilisé
- Des associations diverses, des secteurs d’intervention variés
Annie Morel - L’ADMR, un acteur incontournable du milieu rural
Thierry Damien - Familles Rurales : la réponse aux besoins des familles
Jean-Luc Pineau (interview de Louis Marie Voisin) - Le Jardin de Cocagne d’Angers : du chantier d’insertion à l’emploi accompagné
Vincent Favrelière - Le lieu-test agricole, une étape vers l’installation
Serge Rondepierre - Terre de liens, pour l’accès collectif au foncier
Jean Horgues-Debat - Le rôle des associations pour le développement des services à la population en milieu rural
Patrick Mundler - Les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne : solidarité, circuits courts et relocalisation de l’agriculture
Yves Raibaud - Entre-deux-Mers 1980-2000 : une histoire de développement local
et aussi, les actualités : Jean-François Ayats - Les conclusions de la commission Balladur vues côté rural ; Marianne Mesnil, Gilles de Montalembert - Un Pôle d’excellence rurale pour la transformation du bois et la valorisation des bio ressources ; Christian Bourdel - Mobilisation en faveur de la petite agriculture : de belles paroles, ou une réelle volonté d’engagement ? ; Lionel Vilain - Certification HVE, contribution au débat