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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 22:54

Calais : le double-effet Welcome

 
Le 26 Mai 2009 par France Terre d'Asile

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se déploie à Calais et conclut un partenariat opérationnel avec France terre d'asile.

welcome L'organisation onusienne, qui œuvre pour la protection des réfugiés dans le monde depuis plus de 50 ans, a annoncé, ce mardi, sa volonté d'intervenir à Calais et sur le littoral.

La situation dans le Calaisis est bien une question de protection des réfugiés (lire la critique du film Welcome). Le HCR lance une procédure d'information, d'identification et d'orientation vers les dispositifs de protection pour les populations arrivant sur les rivages du Pas-de-Calais après avoir transité à travers toute l'Europe.

"Nous ne cessons d'affirmer que la situation des migrants dans le Calaisis ne relève pas de la seule responsabilité de la France, explique Pierre Henry, directeur de l'association. Il s'agit d'un problème européen dont les causes relèvent d'une attitude restrictive des Etats membres dans l'application des normes européennes. Nous appelons à une réelle solidarité européenne fondée sur une harmonisation par le haut des standards européens de protection et qui aborde de front la question de la répartition des personnes sur l'ensemble du territoire européen".

Cette solidarité européenne ne saurait se construire sans la participation des organisations d'aide aux demandeurs d'asile. Les migrants ont besoin d'une information fiable concernant l'asile sur l'ensemble de leur route migratoire. Une mobilisation des organisations non gouvernementales, en particulier les organisations membres du Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (CERE), et des bureaux du HCR serait un gage d'efficacité.

 "Les organisations locales fournissent un travail exceptionnel depuis plusieurs années et nous espérons que l'initiative du HCR à laquelle France terre d'asile est associée leur apportera un soutien efficace" ajoute Pierre Henry.

Le HCR et France Terre d'Asile vont ouvrir un bureau commun.

Info venant de METIS

http://www.metiseurope.eu/calais---le-double-effet-welcome_fr_70_art_28300.html


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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 10:59
La passion du local
Histoire de 50 ans d’engagement politique à l’Adels

L’association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale
la revue Territoires
Et le Centre d’histoire social du XXe siècle

Dans le cadre des 50 ans de l’Adels et de Territoires – 1959 / 2009

Proposent :
Deux Journées d’études scientifiques

Samedi 6 juin 2009 / (9h30 – 18h)
Vendredi 12 juin 2009 / (9h30 – 18h)
à l’Amphi du Centre d’histoire social du XXe siècle, 9 rue Malher, 75004 Paris
métro Saint-Paul



Programme  
Le 6 juin

Matin : Contours d’un objet associatif non identifié
- Le métier à tisser de l’Adels : inscription dans les réseaux politiques et associatifs (1959-1981).
Hélène Hatzfeld (docteur d’État en science politique, chargée de mission au ministère de la Culture)
- L’Adels (1959-2009), une pédagogie parisienne de la démocratie locale ? Georges Gontcharoff (administrateur de l’Adels, rédacteur en chef de Correspondance municipale de 1975 à 1989)
- Dans la préhistoire de l’Adels, le MLP. Des militants chrétiens face à l’injonction du politique.
Bruno Duriez (sociologue, CNRS, Clersé, Lille)
- Témoignage. L’acte de création.
Claude Néry (co-fondateur de l’Adels en 1959, ancien directeur de la société HLM Emmaüs)
- L’Adels, un club politique ?
Claire Andrieu (professeur des universités en histoire contemporaine, IEP de Paris)
- S’engager à l’Adels. Quelques portraits de militants. Stéphanie Vermeersch (sociologue, chargée de recherches CNRS, UMR Louest)

Après midi : Entre la nébuleuse de la deuxième gauche et la galaxie de l’éducation populaire
- Des nouvelles gauches au PS, en passant par le PSU (1959-1981).
Gilles Morin (historien, chercheur associé au CHS, professeur à la cité scolaire Marie Curie à Sceaux)
- Témoignage. Qu’est-ce que l’Adels a apporté aux Gam (1965-1977) ?
Robert de Caumont (fondateur du Gam de Briançon, député socialiste des Hautes-Alpes de 1981 à 1986)
 - Témoignage. Des relations discontinues avec la pensée autogestionnaire. Claude Neuschwander (président du conseil des résidents de Sarcelles de 1964 à 1968, président de l’Adels de 1971 à 1973, patron de LIP de 1974 à 1976). Discussion avec Frank Georgi (historien, chercheur au CHS, Paris 1)
- Culture et liberté et l’Adels : un pacs de dix ans (1970-1980). Christian Lefeuvre (permanent à Culture et liberté, ancien syndicaliste CFDT)
- La nature de l’Adels était-elle trop politique pour les milieux d’éducation populaire ?
Françoise Tétard (historienne, ingénieur CNRS, CHS) 

Synthèse de la journée.: Loïc Blondiaux (professeur au département de science politique, Paris 1, chercheur associé au CRPS, administrateur de l’Adels)

Le 12 juin
Matin : La production de “l’entreprise” Adels
- L’activité de production de la revue Territoires comme pilier de l’association.
Gérard Logié (militant associatif, responsable de Mairie-Conseils à la Caisse des dépôts de 1993 à 1998)
 - Témoignage. Le point de vue de « l’abonné » à Territoires.
François Hollard (abonné depuis 1960 à la revue Correspondance municipale devenue Territoires, élu du Gam-PSU à Grenoble de 1971 à 1977)
- Un des rôles de la revue : rendre compte des expériences en matière d’urbanisme.
Annelise Dutoit (étudiante en master de géographie et urbanisme, Lille 1) et Maryvonne Prévot (historienne, maître de conférences en aménagement et urbanisme, Lille 1)
- Tension entre militantisme et prestation de services (1959-1981). Adrien Roux (chargé d’études à l’Adels, master à l’IEP de Grenoble)
- Témoignage. Les différents métiers exercés par l’équipe des permanents de l’Adels (1989-2009).
François Hannoyer (directeur de l’Adels)

Après midi : Des foyers de citoyenneté active à la démocratie participative
- L’Adels et la deuxième gauche dans l’évolution de la pensée politique du cadre de vie (1960-1970).
Grégory Busquet (docteur en urbanisme, post-doctorant au CRH, LOUEST)
- La participation des habitants et l’Adels au cours des années 1960-1970 : entre utopie politique et contrainte sociale.
Thibault Tellier (maître de conférence en histoire contemporaine, Lille 3, chercheur associé au CHS)
- Témoignage. D’HVS aux HLM : comment faire participer les habitants ? Une démarche volontariste.
Pierre Saragoussi (chargé de mission à l’Union nationale des HLM de 1974 à 1981)
- Témoignage. L’apport de la méthode pour un acteur local (Roubaix, 1971-1983). Marc Vandewynckele (maire-adjoint de Roubaix de 1977 à 1983, président de l’Adels de 1995 à 1998) 
- Être citoyen au niveau local : se conformer à une norme ou porter l’innovation ?
Catherine Neveu (anthropologue, directrice de recherche au LAIOS, EHESS-CNRS).

Conclusion générale :
Annie Fourcaut (professeur en histoire contemporaine, Paris 1, directrice du CHS)


Entrée libre sur inscription. Une participation de 13 € est demandée par repas.
chèque à envoyer (précisez la date si vous ne participez qu’à une seule journée) à :
Adels - 1, rue Sainte Lucie - 75015 Paris, Tél : 01 43 55 40 05 - adrien.roux@adels.org , www.adels.org


à propos de l'Adels :
L'Adels est un lieu d'échange et de propositions pour le développement de la démocratie locale.
Depuis son origine, en 1959, l'Adels regroupe des élus locaux, des militants associatifs, des professionnels intervenant dans le champ local et des citoyens engagés dans la vie locale.
Au travers des groupes de travail, des publications, des formations ou des colloques qu'elle organise, l'Adels agit pour que de nouveaux rapports s'établissent entre les citoyens et leurs représentants élus, rapports construits autour de la participation des citoyens à des processus de délibération collective.
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 23:03
La question des migrations est devant nous.
Elle concerne notre petite planète
et tous les pays de l'Union Européenne,
sans exception.

Par Jean Marie Bergère d'Astrées, dans Métis d'avril
Longtemps les choses ont été simples.
Il y avait les pays d'émigrations et les pays d'immigrations. Au bout, soit l'assimilation, soit le retour au pays, enrichi et sage. Il fallait y ajouter les flux intérieurs à chaque pays qui ont vidé les campagnes de leurs paysans et concentré les populations dans des agglomérations de plus en plus tentaculaires. Georges Perec pouvait alors faire la différence entre ceux qui habitent Paris et ceux qui habitent à Paris. Ceux-là  rejoignaient pour la plupart eux aussi leur terre natale. Le caveau familial, là haut sur la montagne qui est si belle, les y attendait.
Tout est plus compliqué aujourd'hui. Les migrations se sont accélérées durant les dix dernières années en Europe notamment. Et ce n'est pas terminé. Paul Virilio estime à 200 millions le nombre de personnes forcées de se déplacer d'ici 2050 (soit le même nombre que celui estimé de personnes vivant à l'étranger aujourd'hui). Les flux ne sont plus à sens unique. Les parcours se croisent. L'exemple du Portugal est significatif. Longtemps terre d'émigration -on estime à 10% la population vivant hors du pays-, il est devenu, au moins temporairement, une terre d'immigration. Les émigrants des pays d'Europe Centrale et Orientale, à peine installés, pensent au retour. Des français archi-diplômés s'installent à Londres ou en Californie ou plus temporairement à la direction d'une usine quelque part en Europe.
Les motifs des migrations se sont beaucoup diversifiés. Il est souvent difficile de les distinguer, comme aiment à le faire les statisticiens et les administrations. Besoins de sécurité pour soi-même, ses projets ou sa famille, études à mener, motifs politiques, raisons économiques, espoirs de valoriser une formation et un diplôme, ambitions reportées sur ses enfants, volonté de rejoindre un conjoint, sa famille ou son amour, changement climatique,.... Les motifs peuvent s'ajouter et conduire certains, à tenter l'aventure de l'exil, voire de la clandestinité pendant que d'autres, nomades armés de téléphones portables  et de valises à roulettes, nouveaux citoyens du monde, vont entreprendre la tournée mondiale des aéroports, des métropoles et des jobs prestigieux.

Un stock, une option
Les politiques publiques, nationales comme européennes (en gestation), ne savent plus sur quelle doctrine elles doivent s'appuyer. Brassage, assimilation, intégration, métissage, diversité, hospitalité, identité nationale, citoyenneté européenne ? La pureté ethnique a pu être revendiquée par quelques uns. Le protectionnisme est toujours une tentation. Les politiques qui ont prétendu maîtriser et les flux et les stocks, choisir les bons migrants, respecter des quotas, ont toutes échoué. Les questions liées à la concentration géographique, à la ségrégation urbaine ou à la clandestinité ne sont pas traitées. Il est vrai que les discours sur la maîtrise, la souveraineté et la sécurité s'adressent sans doute d'abord à l'opinion publique.
En partageant avec une partie de cette opinion l'idée que immigré signifie problème, menace, danger, intrusion (voire invasion) et donc besoin de protection (pour son emploi comme pour ses biens), elles n'ont pas permis de poser tranquillement cette question. Qu'on juge de cette distorsion entre faits et représentations. L'Enquête sociale Européenne a réalisé un sondage en 2003. Interrogés sur le nombre de migrants que reçoit leur pays « comparé aux autres pays européens de même taille environ », 57% des européens répondent plus et bien plus, contre seulement 14% moins ou bien moins. Les Français eux pensent qu'il y a un pourcentage d'immigrés trois fois supérieur à celui que reconnaît l'OCDE (29% contre 10%) (d'après Le Temps des Immigrés. François Héran. La République des Idées).
J'oubliais un dernier point : l'Europe s'inquiète de la baisse de sa population. Elle s'inquiète de son vieillissement, non pas à cause de la croissance heureuse de l'espérance de vie bien sûr, mais à cause des conséquences sociales, économiques et culturelles de ce bouleversement démographique. Natifs et immigrés, il va falloir apprendre à vivre et à vieillir ensemble.

Jean Marie Bergère, ASTRÉES, Association Travail, Emploi, Europe, Société
Carré Saint Nicolas 10 rue Saint Nicolas 75012 Paris - Téléphone : 01 43 46 28 28 - Fax : 01 43 46 28 20
http://www.astrees.org/
texte paru comme édito de METIS – Correspondance européennes du travail, numéro d’avril.
http://www.metiseurope.eu/astrees_fr_50.html



" Welcome " le film et le débat par Jean-Marie Bergère

Une belle et saine polémique a salué la sortie du film Welcome. Elle n'a pas opposé entre eux les
« professionnels de la profession ». Elle n'a pas opposé non plus les tenants de la raison d'Etat pour une immigration choisie aux adeptes de la compassion (de préférence lointaine et médiatisée). Elle n'avait rien à voir avec le choc des civilisations.
D'ailleurs, le personnage central du film de Philippe Lioret n'est pas Bilal, jeune Kurde irakien pourtant
« plein de vie, de courage et d'espoir » pour reprendre les mots justes de Jacques Barrot, commissaire européen à la justice et aux affaires intérieures. Ce ne sont pas non plus les militants dévoués des associations qui préparent et distribuent les repas ou rechargent les téléphones portables. Ce n'est pas la police. L'intelligence de Philippe Lioret est d'avoir concentré son propos sur Simon. Simon, c'est vous et moi. Un Français avec son lot de problèmes et sa part de confort. Ses rêves envolés, sa solitude, mais aussi son gagne pain assuré et son indifférence aux autres. Il n'aide pas Bilal par humanisme (entendre compassion). Il ne l'aide pas par idéologie (entendre militant politique irresponsable). Au fond Bilal et Simon ont tous les deux besoin d'aide. Et d'amitié. Au bout du compte, c'est plutôt Bilal qui va aider Simon. A la fin de l'histoire l'un est mort, l'autre a retrouvé une meilleure idée de lui-même et un peu d'entrain. Il commence à penser qu'il pourra vivre avec ses peines de cœur, et peut-être même après, quand elles se dissiperont.
Du coup, les débats se sont déplacés. Les politiques restrictives en matière d'immigration sont toujours justifiées par deux affirmations. La première prétend que ces migrants, surtout s'ils sont clandestins, sont de pauvres bougres, incultes, analphabètes sans doute, inadaptés à notre monde. Juste bon à devenir les clients des services sociaux, des œuvres charitables et des services de lutte contre la délinquance. La deuxième a joué un bien grand rôle lors des campagnes électorales récentes. Elle postule un lien entre immigré, problème, menace, peur et demande de sécurité (entendre de police, de caméras, de prisons). Par nature si on peut dire, les étrangers, quel que soit leur statut et leur citoyenneté, constituent une intrusion dont il faudrait se protéger. A la fin le sophisme est parfait. L'Etat doit restreindre les « flux migratoires », il doit choisir les bons immigrés, afin de garantir que tous ne soient rejetés ! Ce film dit le contraire. Bilal sait qu'il est originaire de Mossoul. Il y est connu. Et reconnu comme excellent footballeur. En venant à Calais, il sait ce qu'il veut. Il a de l'ambition. Il est amoureux. Il est fort et courageux. Pas voleur. Sympathique en plus. Simon, lui, est indifférent au sort des migrants en général. Comme il est indifférent au sort de beaucoup de ses contemporains. A aucun moment il n'a peur des étrangers. Il ne comprendrait pas non plus qu'ils aient peur. Il traite simplement d'égal à égal avec eux.
Merci monsieur Besson
Monsieur Besson, ministre français de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, a compris le danger. Si ces migrants sans papiers ne sont pas réductibles à la « misère du monde » que le cœur voudrait accueillir mais que la raison conseille de rejeter, si nous nous sentons plus menacés par les aboiements de notre voisin de palier que par ces étrangers, alors les justifications de sa politique s'effondrent. En politicien professionnel, il sait que la meilleure défense est l'attaque. D'où cette attaque, non pas contre le film, mais contre le cinéaste lui-même accusé de confondre les tracasseries de la police en 2009 avec les rafles de la police de Vichy et cette solidarité ordinaire avec l'action des justes en 1943. Certes une garde-à-vue de quelques heures ce n'est pas une rafle. Sont-elles pour autant justifiées ? Et tellement sûr de lui, le ministre n'a pas compris que, si Simon n'est pas, au sens historique, un Juste, il en perpétue la mémoire. Il les honore mieux que nos musées et nos commémorations. Il n'a pas compris que nous allions être très nombreux à penser, qu'à sa mesure, il fait ce que nous aimerions faire.
« Elle est à toi cette chanson, toi l'Auvergnat, qui, sans façon, m'a donné quatre bout de bois quand dans ma vie il faisait froid, ... Elle est à toi cette chanson, toi l'Etranger qui, sans façon, d'un air malheureux m'a souri lorsque les gendarmes m'ont pris... » chantait Georges Brassens. En cette période où ceux qui ont une responsabilité publique ont plus que jamais recours aux considérations éthiques pour simplement tenter de maintenir ce qui reste de cohésion sociale, il y a quelque chose de joyeux à préférer définitivement l'hospitalité à la délation. La liberté d'aider ne doit pas être un délit. Il a fallu, dans le journal Libération du 19 mars, soit une semaine après cette polémique, que Jacques Barrot propose que ces clandestins soient considérés comme les demandeurs d'asile et que l'effort d'accueil soit réparti entre la France et le Royaume-Uni. Pour une fois que la solidarité l'emporte sur la peur et pour une fois que la Commission Européenne propose des solutions proches des réalités du terrain, cela mérite bien d'être salué ! Quant à monsieur Besson, il me revient à l'esprit cette loi physique : quand on crache en l'air, il arrive que cela vous retombe dessus. Merci Monsieur Besson. Welcome méritait cette publicité.

PS : Welcome est sorti en Belgique et en Suisse avec des critiques très favorables. A notre connaissance les autres pays européens attendent.

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 12:00
Quand les habitants révisent la charte du PNR

Pour élaborer sa Charte 2010-2022, le parc naturel régional Livradois-Forez (Haute-Loire, Puy-de-Dôme) a largement fait appel à la participation des habitants en leur proposant d'organiser des "ateliers citoyens" et en mettant un blog à leur disposition.

Le processus de révision de la charte du parc naturel régional (PNR) Livradois-Forez (180 communes, 110.000 habitants), engagé depuis la fin 2007, doit aboutir à une nouvelle charte qui régira l'action du PNR pour douze ans, de 2010 à 2022.

Le PNR a voulu associer les habitants à ce processus
De décembre 2007 à février 2008, afin d'informer les habitants, une série de réunions publiques ont été organisées sur les thèmes de la culture, de la biodiversité, de l'économie et des services, des énergies, des paysages et de l'urbanisme, afin de sensibiliser les sensibiliser aux enjeux de la révision de la charte. Certaines de ces réunions ont attiré jusqu'à une centaine de personnes.
Puis, il a été proposé aux habitants par l'intermédiaire du journal du parc, de mettre en place des ateliers citoyens afin qu'ils puissent librement réfléchir et échanger sur le bilan et l'avenir de leur territoire. Huit ateliers se sont constitués avec l'appui des techniciens du parc, sur des thématiques très variées plus ou moins ciblées. Par exemple, un groupe d'habitants a créé un atelier sur l'éco-construction, le syndicat des sylviculteurs de la montagne thiernoise a initié un atelier autour de la forêt et de la filière bois, des artistes et artisans d'art se sont réunis pour réfléchir à la culture...
Parallèlement, en décembre 2007, un blog accessible depuis le site du parc (blog.parc-livradois-forez.org) a été créé, permettant de déposer des contributions et de réagir aux contributions déjà en ligne. "Il y a eu des contributions très intéressantes, par exemple sur la pollution lumineuse ou encore sur la langue occitane, raconte Laurent Boithias, chargé de la coordination de la révision de la charte. Mais, les bloggeurs interviennent souvent sous pseudo  et certains propos sont parfois excessifs, voire désobligeants."

Un temps pour la participation, un temps pour la représentation
Dès septembre 2008, un nouvelle série de huit réunions a permis de faire travailler ensemble, sous forme d'ateliers thématiques, les élus du parc, les élus et techniciens des organismes partenaires (chambres consulaires, communautés de communes, associations,...), mais aussi les animateurs des ateliers citoyens, afin qu'ils identifient la manière dont le parc Livradois-Forez pourrait à l'avenir intervenir sur la biodiversité, les paysages, l'urbanisme, la forêt, l'agriculture, le tourisme, etc. "A l'issue de ces réunions, nous avons constaté que les animateurs des ateliers citoyens n'y avaient que peu participé, simplement parce qu'elles étaient organisées en journée, souligne Laurent Boithias. Mais, globalement, au cours de ce processus participatif, nous avons recueilli une matière très riche. C'est très satisfaisant, car cela prouve que les acteurs locaux et les habitants du Livradois-Forez ont de nombreuses idées et de l'ambition pour leur territoire."
Depuis janvier 2009, la commission "Révision de la charte" du parc, composée d'élus, prend appui sur l'ensemble des travaux et des contributions récoltées en 2008, pour rédiger l'avant-projet de Charte. "Nous allons devoir expliquer aux habitants ces quelques mois de silence : il y a un temps pour la participation et un temps pour la représentation, car il est maintenant indispensable que les élus définissent les priorités de la charte afin qu'elle soit portée politiquement." La participation des habitants sera à nouveau d'actualité à l'automne 2009, quand ceux-ci seront invités à participer à l'enquête publique. Et le parc réfléchit aujourd'hui à la manière dont il pourrait, à l'avenir, mieux impliquer les citoyens dans son travail.

Maryline Trassard, mardi 17 février 2009, pour les sites Mairie-conseils et Localtis

//www.localtis.info/servlet/ContentServer?pagename=Localtis%2Fexperience%2Fexperience&cid=1234762938608

Contact : Parc naturel régional du Livradois-Forez
Le bourg, 63880 Saint-Gervais-sous-Meymont, Tel : 04 73 95 57 57
info@parc-livradois-forez.org
Boithias Laurent, Chargé de la coordination de la révision de la charte
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 10:35
Lumineuse !!!!

Le  Collège de France a ouvert une Chaire internationale-Savoirs contre pauvreté
Cette chaire a été attribuée à Esther Duflo

Esther Duflo est professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et membre fondateur du Laboratoire d’Action contre la Pauvreté, Abdul Latif Jameel (J-PAL), institution spécialisée dans la méthode de l’évaluation aléatoire des programmes de lutte contre la pauvreté....

La video de la lecon inaugurale "Expérience, Science et Lutte contre la Pauvreté" est visible sur le site du collège de France en video, on peut aussi  télécharger le support de cette Leçon inaugurale
Ça dure un peu moins d’une heure,  c’est lumineux, presque à vous remettre bien avec l’économie et les économistes...pour faire travailler en articulation les agents de développement et les économistesx :
à l'image du champion de billard et du physicien...

Au cours des dix dernières années, une nouvelle approche de l’étude du développement économique et de la pauvreté s’est développée : l’approche expérimentale. Les politiques de lutte contre la pauvreté sont évaluées avec la rigueur des essais cliniques lors d’expériences pilotes avec assignation aléatoire. Idées nouvelles et solutions anciennes sont évaluées sur le terrain, ce qui permet d’identifier les politiques efficaces et celles qui ne le sont pas. Ce faisant, nous améliorons notre compréhension des processus fondamentaux qui sont à l’origine de la persistance de la pauvreté. Avec la méthode expérimentale, la science et la lutte contre la pauvreté se renforcent mutuellement.

La leçon inaugurale offre une présentation générale de la méthode expérimentale et de son potentiel. Le reste du cours proposera une synthèse des savoirs et leçons issus de ces travaux dans quatre domaines essentiels : l’éducation, la santé, l’accès à l’épargne et au crédit, la gouvernance et la corruption. Le séminaire prendra la forme d’une conférence de deux jours où des études récentes employant la méthode expérimentale dans ces domaines seront présentées par leurs auteurs.

Et en plus c'est une femme !!!
.....cours y vite, cours y vite...

http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/cha_int/

link
PARTENARIATS
L'AFD, l'Agence Française de Développement est partenaire du Collège de France. Son soutien favorise l'animation scientifique de la chaire et une plus large diffusion des connaissances par la mise en ligne des enseignements et leur traduction en anglais.

Dans le cadre d'un partenariat entre le Collège de France et l'Agence Universitaire de la Francophonie (www.auf.org), un débat portant sur la leçon inaugurale sera organisé, le 13 janvier, par visioconférence avec les campus numériques francophones d'Antananarivo, Bamako, Rabat Sofia et Yaoundé.



COURS
Pauvreté et développement dans le monde
Les lundis, de 17 heures à 19 heures.
Premier cours : 12 janvier 2009, Dernier cours :  2 février 2009
Les cours seront filmés et diffusés quelques jours après
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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 22:20

Les Régions s’engagent
aux côtés de l’Economie sociale et solidaire
vec la signature d’un Manifeste

Avec des activités non délocalisables, fortement ancrées dans les réalités régionales, et des valeurs sociales répondant aux interrogations actuelles des salariés et de la société, l’économie sociale et solidaire présente des atouts qui retiennent l’attention des Régions.

Réunies à Brest au début du mois d’octobre dans le cadre d’une manifestation organisée par l’Association des Régions de France, elles ont signée un « Manifeste pour une économie sociale et solidaire, pour une économie respectueuse des personnes, des territoires et de l’environnement ».

Dans ce document, les Régions affirment « leur ambition pour développer une économie innovante tant sur le plan technologique que social ou organisationnel. Cette économie, y est-il précisé, doit être créatrice d’activités et d’emplois de qualité pour tous, génératrice de cohésion sociale, respectueuse de l’environnement. Elle doit permettre d’exprimer la solidarité entre habitants, générations et territoires et s’inscrire dans une démarche participative. »

« Dans le contexte de mondialisation et d’accélération des échanges en ce début du 21ème siècle, est-il noté, l’évolution actuelle de la société pousse à privilégier la recherche quasi exclusive de profit immédiat, à focaliser sur l’innovation technologique en occultant l’innovation sociale, à exclure les plus fragiles et les moins formés. »

« De par leurs compétences en matière de développement économique, de formation professionnelle, d’aménagement du territoire, les Régions, est-il affirmé dans le Manifeste, ont les leviers pour agir efficacement et engager un développement économique durable. »

« Profondément et depuis longtemps ancrée dans les territoires, l’économie sociale et solidaire est en capacité d’offrir une réponse renouvelée et de qualité à l’évolution des besoins sociaux sur l’ensemble du territoire. Elle s’attache à développer de nouvelles modalités d’achat, de consommation, de production, de déplacements, de loisirs ou d’épargne solidaire. Elle participe à la redynamisation des espaces urbains et ruraux délaissés. »

Reconnaissant ce rôle singulier et unique de l’économie sociale et solidaire, elles-mêmes « au plus près des territoires et des acteurs locaux, les Régions entendent jouer un rôle croissant pour faire émerger ou mieux reconnaître une autre façon d’entreprendre, fortement contributive dans l’économie régionale, attractive pour ceux qui, comme les jeunes générations, sont attachés à donner plus de sens à leur engagement professionnel et personnel. »

A travers ce Manifeste, les Régions s’engagent en décidant de :

  • Appréhender l’économie sociale et solidaire comme une dimension essentielle de l’économie régionale,
  • Faire reconnaître la place de l’économie sociale et solidaire au sein de l’institution régionale,
  • Explorer toutes les dimensions d’innovation sociale et poursuivre le travail commun pour mutualiser les approches d’utilité sociale,
  • Appuyer la structuration des acteurs de l’économie sociale et solidaire,
  • Développer l’entreprenariat collectif
  • Promouvoir et favoriser l’achat éthique et solidaire dans les achats publics,
  • Développer la responsabilité sociale et environnementale des entreprises,
  • Accompagner les mutations du secteur de l’économie sociale et solidaire,
  • Accroître la visibilité de la vitalité des initiatives régionales.



publié le lundi 10 novembre 2008 par Jean-Paul Biolluz dans la lettre d'infos de Nord-Social.info
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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 14:16
Les inégalités de revenus et la pauvreté s’accroissent
dans la plupart des pays de l’OCDE

Les enfants plus pauvres que les personnes âgées.
C’est la conclusion d’un rapport de un rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) publié ce mardi. Avec les jeunes adultes, les enfants sont 25% plus nombreux que les autres tranches de la population à vivre avec moins de la moitié du revenu moyen des pays de l’OCDE. A l’inverse, l’étude menée sur les 20 dernières années a constaté un recul de la pauvreté chez les retraités.

Deux facteurs ont contribué, selon le rapport, à cette répartition inégale des richesses: l’augmentation du nombre de familles monoparentales et les difficultés pour les personnes les moins qualifiées à accéder à l’emploi. Le développement du travail précaire a également, selon Delphine Vincenot de la fondation Asmae, créée en 1980 par Sœur Emmanuelle, conduit certaines familles dans des situations financières difficiles.

L’aide sociale ne suffit pas
Si les prestations sociales permettent de limiter l’accroissement de la misère dans les pays riches, le rapport souligne une «perte d’efficacité ces dix dernières années», selon Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE. «Vouloir combler les lacunes de la perte de revenus uniquement par l’augmentation des dépenses sociales revient à traiter les symptômes, pas la maladie», ajoute-t-il.

Pour le secrétaire général de l’OCDE, «accroître l’emploi est le meilleur moyen de réduire la pauvreté». Une recommandation qui s’avèrera difficile à mettre en place alors que le Bureau international du travail prévoit 20 millions de chômeurs supplémentaires dans le monde en 2009.

L’ascenseur social en panne
Le renforcement de l’éducation est une autre piste avancée par ce rapport. Elle permet pour Delphine Vincenot de «donner aux enfants et à leur famille les moyens de leur autonomie». En effet, plus qu’une «égalité de situations», il est important d’offrir à chacun «une égalité des chances», précise Angel Gurria. D’autant que l’ascenseur social fonctionne moins bien quand le fossé entre pauvres et riches s’accroît.
A.L.
20Minutes.fr, éditions du 21/10/2008 - 20h10

    Le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé dans trois pays de l’OCDE sur quatre ces deux dernières décennies. C’est ce que constate un nouveau rapport de l’OCDE.

 Selon ce rapport, intitulé
« Croissance et inégalités », la croissance économique au cours des 20 dernières années a davantage bénéficié aux riches qu’aux pauvres. Dans certains pays, notamment l’Allemagne, le Canada, les  États-Unis, la Finlande, l’Italie et la Norvège, l’écart s’est également accentué entre les riches et la classe moyenne.

 Les pays où l’éventail des revenus est large connaissent généralement une pauvreté monétaire plus marquée. En outre, la mobilité sociale joue moins dans les pays à fortes inégalités, notamment les États-Unis, l’Italie et le Royaume-Uni, alors que dans les pays nordiques, où les revenus sont répartis plus équitablement, on observe davantage de mobilité sociale.
Lors du lancement de ce rapport à Paris, le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, a mis en garde contre les problèmes dus aux inégalités et souligné la nécessité, pour les gouvernements, de s’y attaquer.
« Une inégalité croissante est un germe de division. Elle polarise les sociétés, elle crée une fracture entre les régions des pays et elle creuse dans le monde un fossé entre les riches et les pauvres. L’accroissement des inégalités de revenu bloque l’« ascenseur social », les personnes talentueuses qui travaillent dur obtenant plus difficilement la récompense qu’elles méritent. Il n’est pas possible d’ignorer ces inégalités croissantes ».
C’est le nombre de personnes peu qualifiées et faiblement instruites sans emploi qui est l’une des principales causes des inégalités de revenus. Un autre facteur est la multiplication des personnes qui vivent seules et des familles monoparentales.



Les enfants plus pauvres que les personnes âgées.

Certaines catégories sociales ont été plus favorisées que d’autres. La population qui se trouve proche de l’âge de la retraite a connu la plus forte progression des revenus ces 20 dernières années et la pauvreté a diminué parmi les retraités dans un grand nombre de pays. En revanche, la pauvreté des enfants a augmenté. (Selon la définition de l’OCDE, il y a pauvreté lorsque chaque membre d’un ménage a un revenu inférieur à la moitié du revenu médian, corrigé de la taille de la famille).

 Pour les enfants et les jeunes adultes, la probabilité de pauvreté est aujourd’hui supérieure de 25 % à celle de l’ensemble de la population. La probabilité de pauvreté pour les ménages monoparentaux est trois fois plus élevée que pour la moyenne de la population. Or, les pays de l’OCDE dépensent trois fois plus pour la politique familiale qu’il y a 20 ans. 

Dans les pays développés, les gouvernements ont augmenté les impôts et dépensent davantage pour les prestations sociales afin de compenser la tendance à plus d’inégalités. Selon le rapport, les inégalités se seraient encore aggravées plus rapidement sans ces dépenses.

Comme l’a fait valoir M. Gurría, il faut s’attaquer autrement à ce problème. « Bien que la fiscalité et les transferts restent importants dans un grand nombre de pays de l’OCDE pour redistribuer les revenus et réduire la pauvreté, nos données confirment leur perte d’efficacité ces dix dernières années. Vouloir combler les lacunes de la distribution des revenus uniquement par une augmentation des dépenses sociales revient à traiter les symptômes et pas la maladie. »

« Si les inégalités se sont aggravées, c’est en majeure partie à cause des changements qui se sont produits sur le marché du travail. C’est là que les gouvernements doivent agir. Les travailleurs peu qualifiés rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi. Accroître l’emploi est le meilleur moyen de réduire la pauvreté », a déclaré M. Gurría.

 Améliorer le niveau d’instruction est aussi un excellent moyen d’obtenir une croissance qui, sur le long terme, bénéficie à tous, et pas seulement aux élites ; tel est l’un des constats du rapport. À court terme, les pays doivent prendre des mesures plus efficaces pour que leur population trouve un emploi et que les familles qui travaillent perçoivent des prestations qui augmentent leurs revenus salariaux, au lieu de dépendre de prestations de chômage, d’invalidité et de préretraite.
Les éléments clés du rapport sont ci-dessous.
Pour les notes détaillées par pays, veuillez visiter www.oecd.org/els/social/inegalite.
 

 
Eléments clés du rapport
 
Les écarts de revenu se sont creusés, au cours des deux dernières décennies, dans la plupart des pays de l’OCDE, et toujours plus de personnes risquent d’être laissées à la traîne.. Les gouvernements doivent réagir aux inégalités de revenu par des politiques qui aideront les gens à s’en sortir.
 
Pourquoi l’écart entre riches et pauvres se creuse-t-il ?
Dans la plupart des pays, l’écart se creuse parce que les ménages riches s’en sortent nettement mieux que les ménages de la classe moyenne et les ménages pauvres. Les changements dans la structure de la population et sur le marché du travail au cours des 20 dernières années ont beaucoup contribué à cette accentuation des inégalités.
-   Les salaires des personnes qui étaient déjà bien payées ont augmenté.
-   Les taux d’emploi des personnes ayant un moins bon niveau d’instruction ont baissé.
-   Et le nombre des ménages comprenant un seul adulte et une seule famille est en augmentation.

Quelles sont les catégories les plus touchées ?
Les statisticiens et les économistes mesurent la pauvreté par rapport au revenu moyen. En règle générale, on considère que le seuil de pauvreté correspond à la moitié du revenu médian dans un pays donné.
-    Depuis 1980, la pauvreté chez les personnes âgées a reculé dans les pays de l’OCDE.
-    En revanche, la pauvreté a progressé chez les jeunes adultes et dans les familles avec enfants.
-    En moyenne, dans les pays de l’OCDE, en 2005, un enfant sur huit vivait dans la pauvreté.

Qu’est ce que cela signifie pour les générations futures ?
La mobilité sociale est généralement plus élevée dans les pays où les inégalités de revenu sont relativement faibles. À l’inverse, dans les pays à fortes inégalités de revenu, la mobilité tend à être plus limitée.
-    Les enfants vivant dans des pays où l’écart entre riches et pauvres est important ont moins de chances d’atteindre des niveaux d’instruction et de revenu supérieurs à ceux de leurs parents que les enfants vivant dans des pays où les inégalités de revenu sont faibles.
-   La mobilité sociale est plus forte dans des pays comme le Danemark et l’Australie et plus limitée aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Italie.

Que peut on faire ?
Dans certains cas, les politiques publiques en matière de fiscalité et de redistribution du revenu ont aidé à lutter contre l’accentuation des inégalités. Mais cela ne peut être la seule réponse. Les autorités publiques doivent aussi améliorer leurs politiques dans d’autres domaines.
-    Les politiques éducatives doivent chercher à doter les individus des compétences dont ils ont besoin sur le marché du travail actuel.
-    Des politiques d’emploi actives sont nécessaires pour aider les chômeurs à trouver du travail.
-   Accéder à l’emploi rémunéré est déterminant pour réduire le risque de pauvreté, mais accéder à un emploi n’est pas nécessairement suffisant pour être à l’abri.

L’étude Croissance et inégalités montre que dans plus de la moitié des ménages concernés par la pauvreté il y a au moins une part de revenus issus du travail.
Les politiques de prestations liées à l’occupation d’un emploi peuvent aider les familles d’actifs qui ont des difficultés à accéder à un niveau de vie décent en leur apportant un complément de revenu.

OCDE,
21-oct.-2008
http://www.oecd.org/document/9/0,3343,fr_2649_201185_41530761_1_1_1_1,00.html

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 11:00
Une organisation intercommunale pour l'appui aux personnes âgées
et à leurs aidants 

Dans l'Aveyron, le pôle Gérontologique intercommunal de Bozouls intervient auprès d'un réseau de 160 familles pour informer les personnes âgées, leurs familles et coordonner l'intervention des professionnels.

Le pôle gérontologique est né du souci des élus,  dans les années 90, d'apporter aux personnes âgées une aide appropriée en fonction des difficultés qu'elles rencontrent au quotidien. A cet effet, un Sivu a été crée par les  cinq communes du canton de Bozouls et une commune voisine (Campuac, 438 habitants). Par la suite les cinq communes sont devenues la communauté de communes Bozouls-Comtal (6.430 habitants). Un syndicat mixte pôle gérontologique (SMPG), a alors été créé avec la commune de Campuac. Depuis six ans, le  SMPG a embauché Céline Conquet, conseillère en économie sociale et  familiale. "L'action du pôle gérontologique a procédé par tâtonnements successifs, explique-t-elle. Au départ,  nous ignorions le nombre de familles concernées, où elles se trouvaient et quels étaient leurs besoins. Aussi, dans un premier temps, pour les repérer et leur présenter le service, nous avons demandé aux maires de désigner, dans leur commune, une personne référente, connaissant bien la population. Ces référents nous ont accompagnés dans les maisons pour nous présenter aux familles, parfois une personne isolée... Parallèlement, des familles se sont manifesté spontanément."
Sur cette base, un réseau de cent soixante familles s'est constitué. "A ce stade, il est apparu que la première action à mener relevait de l'information/animation : il fallait que tous les aidants disposent d'un annuaire des personnes ressources au niveau local." Des réunions ont été organisées pour que cet annuaire soit élaboré en concertation avec ces personnes ressources. Le document, distribué dans tous foyers du territoire, détaille les compétences des acteurs mentionnés et leur cordonnée

Objectifs du SMPG :
réaliser des actions collectives et assurer un soutien individualisé aux retraités et à leurs familles

Le pôle gérontologique agit tout d'abord à un niveau individuel. "Notre mission de soutien individualisé se traduit par un important travail d'information, d'accompagnement dans les démarches et de coordination des intervenants, souligne Céline Conquet. Il faut aussi suivre l'évolution des situations afin d'adapter les prises en charge. Pour ce faire nous travaillons en partenariat  avec la MSA, la Cram, la maison d'accueil les Caselles, l'unité mobile gériatrique de l'hôpital local... Enfin, nous procédons à des visites à domicile en fonction des besoins. Nous pouvons ainsi aider à remplir des dossiers administratifs, prendre contact avec une administration..."
Au nive
au collectif, le pôle travaille, en partenariat avec d'autres structures, sur l'aide aux aidants avec notamment l'animation d'un groupe de parole où les aidants sont invités à échanger sur leur vécu (difficultés, aides...). Pour cela, des  rencontres sont organisées  toutes les six semaines environs, entre aidants et parfois professionnels qui apportent des précisions  sur des thèmes retenus (fonctionnement d'un établissement d'accueil, aides au domicile,  manutention...). "Nous sommes très attachés à leur laisser des temps de parole", revendique Céline Conquet.
Les missions du pôle gérontologique ont été confirmées par le nouveau conseil syndical (suite aux élections municipales de mars 2008). Son budget de fonctionnement s'élève à 30.000 euros par an.
Anne Cabrolier, directrice de la communauté de communes de Bozouls-Comtal, indique que ce budget est réparti entre la communauté de commune et la commune de Campuac non pas en fonction du nombre de familles aidées, mais en fonction du nombre d'habitants.
 

François Poulle, pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis, mardi 07 octobre 2008


Contact :
Pôle gérontologique (SMPG)
: 6 rue du Trou, 12340 Bozouls, Tel : 05 65 48 92 83,
Conquet Céline, Animatrice du SMPG
,
smpg.bozouls@wanadoo.fr

- Mme Bessaou, Adjointe au maire de La Loubière, présidente du SMPG , Tel : 05 65 68 68 10

- Cabrolier Anne, Directrice - Communauté de communes Bozouls-Comtal, Tel : 05 65 51 02 56
c.c.bozouls-comtal@wanadoo.fr


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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 10:00
Réduire la pauvreté, c'est possible !

La France est un pays riche qui compte des millions de pauvres. Il serait pourtant possible d'en réduire le nombre à condition de s'en donner enfin les moyens.
Tel est le propos du dernier livre de Denis Clerc, "La France des travailleurs pauvres", en librairie depuis le 28 septembre et dont voici les conclusions, avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Réduire fortement la pauvreté dans une société comme la nôtre est possible. Cela n'exige ni révolution ni nuit du 4 août. C'est à notre portée, parce que le nombre de personnes concernées est relativement faible et que notre société est globalement riche. Il y a encore une cinquantaine d'années, la chose aurait été bien plus difficile, parce que le revenu par tête était alors trois fois plus faible qu'aujourd'hui et la proportion de personnes en situation de pauvreté sans doute deux fois plus importante. L'effort relatif à consentir aujourd'hui est donc six fois moindre.
En chiffres ronds et après neutralisation de l'inflation, le revenu des ménages après impôts a progressé de 1 200 milliards d'euros entre 1959 et 2006. Si cette progression avait été amputée de 2 % au profit d'une lutte résolue contre la pauvreté laborieuse, celle que nous connaissons aujourd'hui aurait été à peu près éliminée. Et si l'investissement en faveur des enfants avait atteint à peu près le même montant, la génération à venir, mieux formée, aurait vocation tout entière, ou presque, à gagner dignement sa vie par ses propres moyens, réd...

Lire la suite dans Alternatives économiques d’Octobre 2008.....

http://www.alternatives-economiques.fr/index.php?lg=fr&id_article=39274&id_publication=789&ogn=xxcampxx&prov=xxprovxx&cat=xxcatxx

Denis Clerc est économiste, spécialisé dans l’analyse des politiques sociales. Il a été rapporteur au Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) et président de l’association Economie & Humanisme. Il est aujourd’hui conseiller de la rédaction du mensuel Alternatives économiques, qu’il a créé et longtemps dirigé.
Le Livre : « On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. » Denis Clerc



LA FRANCE DES TRAVAILLEURS PAUVRES de Denis Clerc. Grasset, "Mondes vécus", 222 p., 16,90 €.

on en a parlé dans le Monde  :
"Denis Clerc renoncera-t-il un jour à son combat contre l’injustice sociale ? Peu probable. Fondateur de la revue Alternatives économiques, président de l’association Economie & Humanisme, auteur de nombreux ouvrages, il reprend la plume pour pointer l’un des maux qui menace désormais la société française : la pauvreté laborieuse…."
vous pouvez lire cet article de Marie-Béatrice Baudet dans Le Monde du 26.09.08.
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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 10:54
Pour sauver le commerce, les habitants créent "Saveurs, épicerie coopérative"

L'épicerie de Savennières (49), commune de 1.415 habitants, a été mise en liquidation judiciaire en juillet 2007. Souhaitant préserver une offre de commerce de proximité, des habitants décident de relancer l'activité sous la forme d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). Plus de 160 familles prennent des parts, permettant la réouverture d'un commerce pariant sur la qualité des produits.

En 1998, soucieux d'assurer une offre de commerce alimentaire de proximité, le conseil municipal de Savennières décide  d'investir dans la construction d'un magasin, au centre du village .................
malgré la bonne volonté des deux gérants successifs, il est mis en liquidation judiciaire le 25 juillet  2007.

Alors, les habitants prennent cela en main...

Comprendre les raisons du dépôt de bilan et trouver le bon positionnement......
............"Le commerce était conçu comme une offre de dépannage, une mise à disposition de produits déjà élaborés, il créait donc peu de valeur ajoutée. De plus, il se positionnait sur des produits bon marché de manière à rivaliser avec les grandes surfaces. Or, une demande de plats préparés sur place, de produits du terroir et notamment issus de l'agriculture biologique existe réellement chez les habitants, estime Jacques Chambrier, aujourd'hui maire de la commune. De plus, il faut éviter le piège de l'endettement qui conduit à répercuter ses coûts financiers sur des prix prohibitifs. En outre, la commune ayant financé le bâtiment dans l'objectif d'ouvrir une boucherie, l'équipement en chambres froides était assez conséquent. Le loyer de 750 euros mensuels, justifié compte tenu des investissements effectués, était trop élevé. L'ancienne équipe municipale a accepté de le ramener à 490 euros mensuels, une somme qui couvre les charges de remboursement de la commune."

Vendre des produits de qualité dans un lieu de vie coopératif
D'emblée, les porteurs du projet ont opté pour un statut coopératif ......... le commerce est un lieu de vie et le magasin, baptisé "Saveurs, épicerie coopérative", a été réaménagé avec .......des espaces de convivialité. ...................environ quatre-vingts ménages consommateurs réguliers de produits biologiques ont manifesté leur soutien au projet.
"Nous sommes convaincus que les clés du succès résident dans un positionnement qualitatif (plus de 50% des ventes concernent les produits bio!) et dans la fidélité des clients qui, en tant que sociétaires, sont partie prenante du projet. A ce propos, plus de cinquante personnes bénévoles donnent régulièrement un coup de main pour aider à décharger un camion, mettre en rayon, refaire la déco, s'occuper des factures, du site internet... .............minimiser les charges. .........des moments intenses de vie sociale", confie Jacques Chambrier.

La Scic en chiffres
Le capital de Saveurs est réparti en quatre collèges : les clients (161 familles), les salariés (deux personnes), les mécènes (50 personnes hors commune) et les collectivités locales (Savennières et Béhuard). Au total, 577 parts de cinquante euros chacune ont été souscrites. "Nous avons dû racheter le matériel pour 8.000 euros et avons investi dans un four à vapeur, une cellule de refroidissement et d'autres équipements pour 7.000 euros, précise Jacques Chambrier. Le stock nécessaire était évalué à 10.000 euros et nos besoins de trésorerie à 10 .000 euros également. Au total, nous avions besoin d'un financement de départ de 35.000 euros. ................ Quatre mois après l'ouverture du magasin, début 2008, 577 parts ont été souscrites (28.850 euros). Le solde a été couvert à hauteur de 7.000 euros par deux coopérateurs qui ont fait une avance de trésorerie." Deux salariés ont été embauchés ................une vendeuse expérimentée et un cuisinier chargé de l'activité traiteur. Le magasin est ouvert cinq jours et demi par semaine sur 35 heures................

Prochaine étape : le portage de repas à domicile
...... des personnes âgées. Le service de livraison municipal sera assuré par la commune de la Possonnière pour le compte des autres communes associées, Savennières et Béhuard.
Il s'agira de repas froids qui seront livrés trois fois par semaine les lundi, mercredi et vendredi......
 "Comme l'objet de la Scic n'est pas de faire du profit, nous calculerons au plus juste la contribution demandée aux aînés, ce qui signifie que les prix seront abordables pour les plus modestes, le CCAS pouvant intervenir dans certains cas pour favoriser le maintien à domicile de ceux qui le souhaitent", souligne le maire de Savennières.

Contact : Mairie de Savennières, 4 rue de la Cure , 49170 Savennières , Tel : 02 41 72 85 00

mairie.savennieres@wanadoo.fr, Maire : Chambrier Jacques

Nathalie Parent pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis, mis en ligne le jeudi 12 juin 2008
sur le site de Mairie Conseil.

pour retrouver l'article complet : http://www.localtis.fr/servlet/ContentServer?pagename=Mairie-conseils%2Fexperience%2FExperience&cid=1212554065271

 

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