BIPLAN, un blog de partage et d’échange d'informations,sur les initiatives participatives des
territoires,les partenariats et les réseaux,la création d'activité, l'égalité de chances pour un développement durable et un monde solidaire...
Bertrand Schwartz est parti, la nuit de vendredi à samedi, calmement dans son sommeil. Il était très mal depuis plusieurs jours, veillé par Antoinette, mais il souriait toujours. C’était attendu, mais ça fait un grand vide, nous lui devons tant que ce...
A Naples il est de tradition, quand on entre dans un café, d’en commander un et d’en payer deux. Le café ainsi ‘’suspendu’’ sera offert à une personne dans le besoin qui viendra le réclamer. Cette initiative a poursuivi sa route à travers l’Europe et...
Les rencontres de la mobilité inclusive ont réuni, le 28 janvier 2016 à Paris, des acteurs associatifs de la mobilité solidaire, des collectivités locales et des entreprises. L'objectif : amplifier la prise de conscience sur cet enjeu et structurer davantage...
Avec la disparition des bistrots, les habitants ont le sentiment que le lien social se délite dans les territoires ruraux, comme le montre une étude de l'Ifop pour France Boissons, présentée le 20 janvier à l'occasion du lancement de la nouvelle édition...
Le pays Nivernais Morvan propose depuis l’été 2015 seize e-randos numériques, comme autant d'histoires à découvrir au rythme de la marche. Des circuits aussi variés que les territoires des neuf communautés de communes engagées dans l'aventure ! Les e-randos...
Sur nos chemins de traverse, Jean a été pendant très longtemps un compagnon de route qui ne s'est jamais trompé sur la direction à prendre, au GREP comme ailleurs… C'était une oreille attentive aux gens, aux questions émergentes, aux innovations… Repérer...
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La lune était pleine cette nuit de Noël, maintenant, elle est gibbeuse. Puisse-t-elle éclairer ces périodes sombres…
Pour l'année nouvelle, nous vous proposons ce texte écrit en 2010 par Edgar Morin ; c'est un peu long, mais cela en vaut la peine. Eloge...
Accueil paysan et le CIVAM (Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural) organisent des séjours de rupture à la ferme, allant de quelques jours à quelques semaines, pour des personnes en difficultés. Les profils sont multiples...
Plusieurs dizaines d'offres d'hébergement de réfugiés en Bretagne ont été reçues par le dispositif CALM ("Comme à la maison") mis en place par l'association Singa d'aide aux demandeurs d'asile. Dans les grandes villes (Brest, Rennes, Nantes, Lorient,...
A l’aube de négociations qui s’annoncent pour le moins houleuses
autour de la future politique agricole commune (PAC) 2013, les contributions au projet se multiplient. Auditionnés par les commissions des affaires européennes de l’Assemblée nationale et du
Sénat ainsi que par la commission des affaires économiques et la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat le 3 novembre, plusieurs
parlementaires européens ont émis de nouvelles idées.
Parmi les sujets déterminants, celui de la régulation semble faire l’unanimité du côté français. Pour l’eurodéputé Michel Dantin, il faut maintenant aller plus loin
car "la Commission a laissé le pouvoir pendant dix ans à une seule école de pensée selon laquelle le marché devait tout régler et, en conséquence, aucun
crédit n’a été dépensé pour étudier de nouveaux outils de régulation". Il faut donc, selon lui, déterminer quels outils de régulation pourraient être mis en oeuvre dès 2013.
Une crainte que ne partage pas le député européen Stéphane Le Foll pour qui "il y aura une majorité au parlement européen en faveur de
la régulation". Parmi les mécanismes à inventer, "il y a aujourd’hui des pistes évoquées par la France qui ne sont pas assez
relayées au niveau européen, comme la contractualisation [des relations commerciales entre agriculteurs et industriels, ndlr] qui ne pourra participer à la régulation que s’il y a un cadre
européen"
Stéphane Le Foll est en revanche plus prudent sur la
compensation : "Il doit y avoir un vrai débat sur les handicaps naturels et les zones défavorisées. La nécessité du maintien d’un certain
nombre d’aides couplées [à une obligation de production, ndlr] doit être reconnue pour servir les objectifs d’occupation de l’espace et du territoire. Là-dessus, il n’est cependant pas certain
qu’il y ait une majorité au parlement européen." Le soutien de l’aménagement du territoire fait en effet partie des prérogatives de la future PAC, selon le
député Jean Gaubert, qui rappelle que cette notion est "plus forte en France qu’ailleurs parce que nous avons des surfaces plus
importantes et l’ambition de les occuper complètement". Hervé Gaymard inscrit même ce débat au premier rang des priorités de la future
PAC.
Développement rural
Selon le corapporteur du groupe de travail de l’Assemblée nationale sur la PAC, la question
majeure est celle du "développement rural et des voies et moyens pour parvenir à ce que l’agriculture soit présente et maintenue sur l’ensemble des
territoires ruraux". Autre point qui inquiète l’auteur du rapport sur l’agriculture de l’Union européenne et le changement climatique, Stéphane Le Foll :
la rémunération des agriculteurs. Il est, selon lui, "impératif de justifier, vis-à-vis
des citoyens européens, les aides agricoles par la production de biens publics". Un défi qui passe par de nouveaux enjeux : "Il faut
promouvoir le rôle de l’agriculture en matière de protection de l’environnement, de biodiversité, de préservation des ressources naturelles et également en matière de photosynthèse et d’énergie
solaire." Le sénateur Jacques Muller semble totalement en accord sur ce sujet. Selon lui, pour relégitimer la PAC, il faut "une vraie prise en compte de l’environnement, notamment de la notion de production de biens publics, trop marginale pour l’instant". Mais cet
enjeu environnemental fait débat en France, notamment depuis la publication du projet "Pour une politique agricole durable en 2013" par le ministère de l’Ecologie, qui
préconise un verdissement de la PAC au prix d’une redistribution des aides en créant trois niveaux distincts de paiements. Sur la base des 10 milliards d’euros annuels perçus par
la France au titre de la PAC, le ministère propose la répartition suivante : 3 milliards d’euros garantissant une base de revenus aux agriculteurs, 4 milliards d’euros rémunérant
les services environnementaux, 2 milliards d’euros soutenant la transition agro-écologique vers la durabilité, 0,5 milliard d’euros sur le volet alimentaire et 0,5 milliard d’euros sur les filets
de sécurité. Un projet qui a suscité de vives réactions début novembre. A tel point que le ministère de l'Ecologie a jugé bon de retirer le texte de son site internet. Un tollé qui est sans doute
lié aux questions de financement. Le budget de la PAC reste d’ailleurs un point sensible dans les débats. Selon Stéphane Le Foll, "au
parlement européen, il y aura une large majorité pour donner à la PAC un budget à la hauteur de ses besoins". Depuis le traité de Lisbonne, le parlement
européen est codécideur avec le Conseil pour le budget de la PAC. A cet effet, le président de la commission des budgets du parlement européen, Alain Lamassoure,
a adressé une proposition au Conseil et à la Commission "en vue de la mise en place d’une conférence financière européenne comprenant des représentants
du Conseil, de la Commission européenne, du parlement européen ainsi que des parlements nationaux". Il s’agira de savoir comment financer durablement les politiques
communautaires proprement dites, dont la PAC.
Muriel Weiss, publié le 15 novembre 2010 par localtis
Des éleveurs, des maraîchers et des consommateurs se regroupent autour d’une équipe de salariés pour vendre
des paniers de produits locaux ; des agriculteurs et des élus s’organisent pour créer des emplois en fournissant en bois énergie un réseau de chaleur communal… Aujourd’hui, de nouvelles pratiques
coopératives émergent où les producteurs et les consommateurs mettent en place et gèrent ensemble des filières courtes sur les territoires.
Lundi 29 novembre 2010,au CISP Maurice Ravel - 6 Avenue Maurice Ravel – 75012 PARIS, la Fédération Nationale des CUMAet la Confédération Générale des
SCOPorganisent un colloque pour valoriser les initiatives et les pratiques coopératives innovantes qui relient producteurs et
consommateurs.
Alternant ateliers et séances plénières, cette journée s’organisera autour d’échanges avec des porteurs de projet, des
dirigeants et membres de coopératives, d’élus locaux et de chercheurs.
Ce colloque ouvert à tous s’inscrit dans le programme des manifestations du Mois de l’Economie
Sociale.
Inscription obligatoire et gratuite sur les sites www.france.cuma.fr, www.scop.coop, www.scic.coop à partir du 11
octobre 2010.
La CG Scop accompagne la création, le développement, la reprise ou la transmission d'entreprises en
coopératives de production au travers de trois fédérations professionnelles et de treize Unions Régionales réparties auprès des 1 900 coopératives existantes sur le territoire national et les
DOM.
La FN Cuma anime le réseau des Cuma qui mettent à disposition des agriculteurs les
moyens nécessaires à leurs exploitations (matériels agricoles, main d’oeuvre). Le réseau comprend 12 500 coopératives et 120 fédérations.
Après deux années de travaux, le réseau rural français
(prévu et co-financé par l'Europedans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural – FEADER)
permettraà l’ensemble des acteurs concernés, élus, représentants de l’économie rurale et réseauxassociatifs, d’apporter des propositions concrètes. Deux ans après le séminaire de lancementdu réseau rural et un an après les Assises des territoires ruraux, le séminaire d’Agenvalorisera les travaux réalisés et proposera des pistes d’amélioration des politiquespubliques.
Un nouveau contexte
Le monde change, de nouvelles demandes sociétales apparaissent. Les territoires ruraux constituent un
excellent lieu d’observation des dynamiques contemporaines, à la fois par les enjeux alimentaires, par la révolution des mobilités ou par la recomposition sociale. Quelles sont les réalités et
contraintes auxquelles les territoires ruraux et leurs acteurs doivent faire face ? Comment prendre en compte les logiques actuelles et à venir qui guident les évolutions des comportements de la
population et comment anticiper leurs conséquences sur les territoires. De quels moyens d’actions disposent les élus et acteurs locaux pour répondre aux difficultés générées par les mutations en
cours ?
Des pistes d’actions
concrètes
A partir d’expériences concrètes et d’initiatives locales, de la Bretagne à la Franche-Comté, du
Nord-Pas-de-Calais à l’Aquitaine, ce séminaire doit aboutir à une série de propositions : amélioration des services à la population, développement d’une économie de proximité, accueil et maintien
de population, création de circuits courts alimentaires, gestion de l’espace…
La participation de l’ensemble du réseau
rural
Depuis deux ans émergent ainsi des outils, des méthodes utiles aux porteurs de projet et aux élus ruraux. Des
groupes de travail réunissent les membres du réseau rural, tant au niveau national que régional. Le séminaire d’Agen est l’occasion de leur donner la parole et de valoriser leurs contributions :
analyse d’initiatives locales exemplaires, guides méthodologiques, diffusion de bonnes pratiques… Les groupes de travail nationaux et les
réseaux régionaux sont pleinement associés à la préparation de ce séminaire. Des représentants des réseaux
ruraux des autres Etats membres de l’Union seront présents et pourront également communiquer leur expérience.
Contact Médias : Echos de Villes - Marie-Christine Decoox, Sophie
Prévost
Le réseau rural français fédère les acteurs du monde
ruralpour échanger et travaillerensemble, analyser et valoriser
les expériences exemplaires (contenus des projets, méthodes employées), échanger les savoir-faire, améliorer la qualité des projets… Le réseau rural français est issu de l’application d’un
règlement européen, il est copiloté par le ministère de l’Alimentation, de l’agriculture et de la pêche (MAAP) et la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à
l’attractivité régionale (Datar). Le règlement de développement rural 2007-2013 prévoit la mise en place, au niveau européen et dans chaque Etat-membre, d’un réseau rural. En France, le réseau
est structuré à deux niveaux : un réseau national et 26 réseaux régionaux (21 dans l’hexagone, un en Corse et 1 dans chaque Département d’Outre Mer). Au niveau régional, ce sont les présidents de
Conseils Régionaux et les Préfets de Région qui sont chargés de piloter ce
réseau. A titre indicatif, il est prévu de mobiliser un montant de l’ordre de 20 millions
d’euros sur le Fonds européen agricole pour le développement rural(FEADER) durant la période 2007/2013, qui sera complété par autant decrédits français (Etat, collectivités…).
Les missions du réseau
- faciliter sur les territoires la réalisation de projets associant l’agriculture, la forêt, l’artisanat,
le commerce, le tourisme, l’environnement, la formation, les entreprises … ;
- améliorer concrètement la qualité des projets financés par leFEADERet favoriser leurvalorisation au niveau
régional, national, européen ;
- promouvoir le développement durable et le développement territorial équilibré.
Le réseau est ouvert à tous les acteurs nationaux, régionaux et locaux du monde rural : agriculteurs,
forestiers, acteurs environnementaux, élus, chefs d’entreprises, responsables d’associations et de groupes d’action locale Leader, territoires de projets, experts… Chacun est appelé à participer
à la construction de ce réseau, lui apporter son expérience, ses connaissances, ses savoir-faire et participer à l’échange de données et
d’informations.
Au niveau national, le réseau rural
c’est
- une assemblée qui regroupe des organismes nationaux et des représentants des régions et des actions
décidées et menées en commun sur des thèmes intéressant l’ensemble des régions ;
- une commission permanente, émanation de l’assemblée, qui est l’organe décisionnel du réseau
;
- une cellule d’animation
au niveau régional, dans
chaque région, un regroupement des acteurs régionaux etlocaux concernés par le développement rural, des actions
permettant aux acteurs de terrain d’échanger autour de visites, de séminaires, de groupes de réflexion, de visites de terrain…
"La demande de travail salarié permanent et saisonnier dans l'agriculture familiale : le
cas du secteur français des fruits et légumes".
Conférence d’Aurélie Darpeix, du bureau des Politiques
commerciales et extérieures communautaires du ministère de l'Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Le 15 octobre, cette conférence
ouvre leSéminaire José Rey "Economie de la production agricole "
"Le salariat agricole a toujours été invisible, socialement et politiquement. Pourtant, bien que son poids se soit réduit au XXe
siècle, son rôle reste encore important dans l’agriculture familiale française. Sa place se renforce et sa nature se modifie : le travail saisonnier se développe. Dans un contexte d’exacerbation
de la concurrence, la compréhension des déterminants de ces mutations et de leurs implications est au centre d’un double enjeu : social et de compétitivité. Selon nous, la distinction faite en
économie agricole entre famille et salariat est insuffisante pour saisir ces évolutions et leurs impacts sur la performance des exploitations. Nous analysons, théoriquement puis
économétriquement, les déterminants de la demande de travail des exploitations familiales en distinguant les salariés permanents des saisonniers. Nous montrons qu’une telle distinction permet de
mieux comprendre le comportement des exploitants, de révéler des phénomènes de substitution entre les deux types de salariés et d’expliciter les mécanismes sous-jacents à ces phénomènes. Nous
étudions, de plus, le lien entre la main-d’oeuvre des exploitations et leur performance. En estimant une fonction de production, nous montrons que les trois types de travail sont inégalement
productifs et que la composition de la main-d’oeuvre influence la productivité des exploitations. Enfin, par l’analyse qualitative d’un contrat saisonnier particulier et de la flexibilité du
travail qu’il offre, nous montrons que les formes d’emploi en agriculture sont plus complexes que la dichotomie permanents-saisonniers et qu’elles invitent à revenir sur le dualisme des formes de
flexibilité du travail de la littérature"
Françoise Brugière, Cheffe de la mission Prospective à FranceAgriMer, sera la discutante de
cette conférence.
La séance est prévue le vendredi 15 octobre de 14h15 à 17h15
en salle Ebène de l'Arborial
12, rue Henri Rol-Tanguy, Montreuil / bois, M° St Mandé, ligne n°1.
Vous pouvez retrouver les annonces des conférences José Rey sur le site Agreste à l'adresse
suivante :
Située dans le Bas-Rhin entre Nancy et Strasbourg, la communauté de communes de
la Haute-Bruche est un territoire rural et montagneux. Depuis bientôt trente ans, l'intercommunalité a mis en place plusieurs mesures en faveur de l'entretien du paysage. Ces actions ont permis
de redonner du dynamisme à l'activité agricole locale. Aujourd'hui le territoire compte vingt-cinq exploitants de plus qu'à la fin des années 1980.
La communauté de communes de la Haute-Bruche (25 communes, 19 200 habitants) est un territoire certes
rural, mais qui reste marqué par son passé industriel et par le déclin du secteur textile dans les années 1970 et 1980. « La crise du textile a entraîné
un exode rural massif et a eu un fort impact sur l'attractivité locale. Les élus de la communauté de la Haute-Bruche se sont mobilisés, à partir des années 1980, pour donner une nouvelle
dynamique au territoire en s'appuyant sur deux leviers : l'activité agricole et l'entretien du paysage », explique Jean-Sébastien Laumond, agent de
développement chargé de l'espace et de l'environnement à la communauté de communes de la Haute-Bruche. Pour cela, ils ont élaboré un projet paysager intercommunal, qui définit un
programme d'actions de vingt-et-une mesures spécifiques, et précise le niveau d'intervention de l'intercommunalité. Parmi les actions phares : la création d'associations foncières pastorales et
la réalisation de deux corps de ferme.
Des associations foncières pastorales (AFP) pour lutter
contre les friches
La vallée était composée d'une multitude de petites parcelles, dont certaines à l'état de friche. Ce manque d'entretien et
les boisements dispersés contribuaient à la fermeture du paysage. Les AFP ont été créées pour lutter contre ces friches. Leur intérêt est de permettre d’associer l'ensemble des
parties prenantes et d’être rapidement opérationnelles sur des zones bien définies. Instituées à l'initiative des communes dans le cadre de leur projet paysager, ces associations regroupent une
assemblée de propriétaires fonciers possédant des périmètres laissés à l'abandon et susceptibles d'être réexploités, ainsi que des terrains boisés présentant un intérêt paysager. Chaque
AFP de la haute vallée de la Bruche a mis en place un groupe de travail réunissant l'ensemble des personnes impliquées dans le projet d'aménagement d’une ou de plusieurs zones,
propriétaires, exploitants potentiels et élus. « Le projet doit être validé a minima par 50% de l'assemblée des propriétaires. En cas de délaissement
d'une parcelle par un des propriétaires, en Haute-Bruche, la commune s'engage à se porter acquéreur », précise l’agent de développement. Quant à la communauté de communes,
elle participe aux réflexions des groupes de travail en apportant une vision territoriale élargie, et accompagne les propriétaires tout au long des travaux : recherche de financements, montage
administratif des dossiers, ou encore maîtrise d'œuvre des travaux pour le compte des AFP. Les travaux sont généralement subventionnés à hauteur de 80% grâce aux aides du département du Bas-Rhin,
de l’Etat et de la région Alsace, et des fonds européens.
Aujourd'hui, la communauté compte 20 associations foncières pastorales, regroupant 1500 propriétaires et 3500 parcelles,
soit l'équivalent de 500 hectares reconquis. Résultat : un paysage ouvert, une revalorisation des espaces naturels et, surtout, la pérennisation des activités de culture et d'élevage avec
l'installation de nouveaux exploitants ou la reprise d'exploitations (50 agriculteurs pluriactifs contre 25 dans les années 1980).
La création de deux corps de ferme
La première ferme, située à Wildersbach (300 habitants), est constituée de trois bâtiments progressivement construits entre
2000 et 2008 pour l'élevage de vaches et de moutons, la transformation des produits de la ferme (lait et viande) et l'accueil de touristes (restauration, vente directe). La commune a acquis et
viabilisé le terrain (eau et enfouissement des réseaux), tandis que l'intercommunalité a financé la construction des locaux. L’investissement total a été d’un million d'euros, financé à 75% par
des subventions. Les deux collectivités, qui restent propriétaires de leurs acquisitions respectives, sont liées par une convention annexée au contrat de bail de fermage tripartite, qui porte la
signature de l'exploitant et des bailleurs associés (c'est-à-dire la commune et l'intercommunalité). Le loyer, partagé entre les deux collectivités, leur est versé directement : la partie
correspondant au corps de ferme revient à la communauté de la Haute-Bruche, celle correspondant au terrain revient à la commune. Le deuxième corps de ferme, construit sur la commune de Plaine
(900 habitants) pour un investissement un peu supérieur (1,3 millions d’euros), accueille un couple de jeunes agriculteurs depuis 2004.
« Si le principe de ferme-relais est intéressant, ces deux projets représentent
des investissements importants pour les collectivités. Aussi restent-ils exceptionnels. Nous incitons les agriculteurs à s'installer ou à s'agrandir de manière indépendante, notamment grâce aux
actions paysagères engagées par les AFP », indique l’agent de développement.
Laura Henimann / PCA, puyblié le mercredi 28 juillet 2010, sur le site
Mairie-conseils
Henri Mendras annonçait, en 1967, « la fin des paysans ». De fait, en cinquante ans, le
poids des agriculteurs dans la population active est passé d'un tiers à 3,4 %. Pourtant, l'agriculture n'a jamais été aussi puissante et au centre des enjeux d'avenir.
Parce qu'ils occupent toujours plus de 50 % du territoire national, parce que leur rôle reste essentiel non seulement pour
la qualité des paysages, de l'eau et des sols, mais aussi évidemment pour les produits que nous mangeons et la capacité, demain, à nourrir la planète, les agriculteurs continuent d'avoir un poids
économique, social et politique sans commune mesure avec leur nombre.
Quatrième ouvrage d'une série initiée en 1958 par le chercheur Henri Mendras et Jacques Fauvet, alors chef du
service politique du Monde, Les Mondes agricoles en politique invite à revisiter les appartenances et les trajectoires de ce groupe professionnel singulier.
Cet ouvrage collectif, qui réunit politologues et sociologues, montre comment cette réduction du groupe, loin de provoquer
son homogénéisation, s'accompagne d'un éclatement des identités professionnelles, sous le coup de la spécialisation des exploitations. Même le recours à la science, à la technique, fait débat et
provoque aujourd'hui des clivages.
Moins les agriculteurs sont nombreux, plus ils sont stigmatisés. Et plus leurs intérêts divergent. Le céréalier a les yeux
rivés sur le marché à terme de Chicago, quand le producteur de lait est suspendu à la « fiche de paye » que lui envoie sa coopérative ou l'industriel qui collecte son lait.
« Il y a cinquante ans, les agriculteurs étaient majoritaires et divers, mais ils formaient un monde unifié face aux sociétés urbaines, alors
qu'aujourd'hui, ils sont minoritaires, segmentés et constituent définitivement des mondes pluriels », relève Bertrand Hervieu.
Et malgré leurs efforts pour maintenir cette unité, les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes
Agriculteurs sont de plus en plus malmenés par des organisations comme la Confédération paysanne ou la Coordination rurale. Mais aussi bousculés par
l'irruption sur la scène militante de mouvements spontanés, comme en témoigne la grève du lait de l'été 2009.
Même leurs comportements électoraux, s'ils restent largement ancrés à droite, se révèlent très hétérogènes. 73 % des
agriculteurs ont voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2007, mais la proportion va de 91 % chez les sympathisants de la Coordination
rurale à 39 % chez ceux de la Confédération paysanne ; de 63 % dans les exploitations de moins 20 hectares à 88 % au-delà de 100 hectares, de 82 % chez les producteurs
de lait à 58 % chez les autres éleveurs.
Groupe social en déclin démographique, les électeurs-agriculteurs ne compteraient-ils plus ? Nicolas
Sarkozy a, un temps, entretenu cette illusion. Avant de finir par reconsidérer son jugement et de se lancer, depuis quelques mois, après l'échec de la droite aux régionales, dans une
opération de reconquête de cet électorat.
Laetitia Van Eeckhout, Article paru dans l'édition du Monde du 24.08.10
Le nombre d'exploitations a progressé de 23,7% en 2009 par rapport à 2008, portant
leur total à 16 446, soit 2,45% de la surface agricole utile. Après la stagnation des années 2002-2008, la filière semble repartir. Il serait temps: l'objectif du Grenelle de l'environnement
était de faire passer de 2% à 6% la surface en bio avant 2012.
Les métropoles consomment encore et toujours leurs terres de proximité au détriment de ceux qui les exploitent. Vieux
combat du pot de fer contre le pot de terre ? Pas si simple. La frontière entre consommation et considération traverse villes et campagnes. De nouvelles manières de développer la ville la pensent
dense et fertile. Un nouvel intérêt pour les origines géographiques, environnementales et sociales des produits alimentaires remet par ailleurs en question l’agriculture industrielle dominante
dont le modèle agro-économique paraît aussi épuisé que les sols qui le portent.
En Île-de-France, la relative maîtrise de l’étalement urbain (encore considérable), et un nouvel attachement, notamment
associatif, pour ces espaces et ces paysages hier perçus comme dépourvus d’identité, leur donnent une légitimité qui les fait parfois exister politiquement et culturellement comme territoire.
Permettent-ils de vivre et travailler au pays, notamment dans les secteurs les plus remarquables, comme les Parcs naturels régionaux ? Quels outils pour pérenniser une agriculture en ceinture
verte et au-delà ?
En parallèle avec cette réappropriation territoriale, un regain d’intérêts et d’interrogations vis-à-vis de la
question alimentaire place une fois de plus l’agriculture au cœur d’une dynamique qu’elle n’a pas initiée. Après un recul phénoménal de l’agriculture vivrière en Île-de-France, des dynamiques
nouvelles réinvestissent les circuits courts et réinventent, à la marge, une agriculture de proximité. Comment le monde agricole s’ouvre-t-il aux installations ou aux évolutions alternatives ?
Au-delà des niches commerciales et sociales, comment rapprocher la majorité des consommateurs de leur alimentation ?
Dans une région aussi urbaine, quel enseignement agricole spécifique ? Les cantines scolaires, les Amap sont-elles des
lieux efficaces pour à la fois éduquer à l’alimentation, sensibiliser aux filières courtes et les dynamiser ? Quelles initiatives en faveur d’une meilleure connaissance de l’agriculture et des
agriculteurs ? Que penser des prolongements de l’agriculture dans la ville ?
L’étude des cas pratiques montre que le rapport à la terre est plus que jamais contrasté, est-elle réserve agronomique et
foncière ou ressource alimentaire et sociale ?
Vous souhaitez en savoir plus ou commander la
revue, voyez le sommaire et consultez le sitewww.grep.fr
Le GREP est né il y a 40 ans. Ses fondateurs, Edgard Pisani et Paul Harvois lui ont donné pour mission d’accompagner voire d’initier les
mutations du monde rural et agricole par l’éducation permanente et la prospective.
Depuis 1965 la revue POUR se veut un outil à l’usage des formateurs et des praticiens, permettant la mise en commun d’expériences et de réflexions qui concernent des champs divers : formation
permanente, production agricole et alimentaire, monde rural et environnement, développement local, sociologie des organisations, citoyenneté…
Sommaire
L’agriculture au cœur de la réappropriation des territoires et de l’alimentation
par les Franciliens-
Collectif : Une campagne dessinée par la ville. Une ville née de sa campagne
- L’agriculture au cœur de la réappropriation des territoires par les
Francilien
Jean-Marie Stephan - Espaces remarquables, espaces ordinaires : de la sanctuarisation des sites à
la fonctionnalité des territoires
Mireille Ferri - Le Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) et la protection des espaces
agricoles et des espaces naturels
Monique Poulot - L’agriculture comme composante de l’identité périurbaine francilienne : entre
(re)connaissance et innovation
Côme Molin, Serge Bonnefoy - Le rôle des associations dans l’émancipation des territoires périurbains
franciliens
Claude Loiseau (interview de Louis Marie Voisin) - Les combats d’Île-de-France
Environnement
Marie-Odile Heitz - Construire un projet de territoire agri-urbain sur le plateau de
Rougeau
Ségolène Darly - Agriculture et patrimoine identitaire des parcs naturels régionaux en Île-de-France :
des situations contrastées
Brigitte Bouvier - Le projet du Triangle Vert : quand l’agriculture réoriente le projet
urbain
Pierre Clavel, François Huart, Jacques Lorain, Nathalie Madrid, Jean-Pierre Pioger, Nicolas Rodriguez -
Les espaces agricoles : des territoires stratégiques pour la région Île-de-France
Loïc Lorenzini - La place de l’agriculture dans les territoires ruraux et le risque de coupure entre la
Ceinture verte et la Grande couronne
François Huart - L’Île-de-France, une métropole face au quart-espace
Roland Vidal - Territoires ruraux franciliens et paysage
Michel Desvigne - Épaissir les lisières
Damien Prost-Romand - L’agriculture dans le Grand parc Miribel-Jonage : la construction d’un
dialogue
- L’alimentation au cœur de la réappropriation des territoires par les Franciliens
Monique Poulot - L’agriculture francilienne dans la seconde moitié du XXe siècle : vers un
post-productivisme de proximité ?
Collectif - Au pays du blé-roi, les paysans se font rares
Pascale Hébel - Attentes des consommateurs en Grande et en Petite Couronne. Liens entre les
Franciliens, leur agriculture et leur alimentation
Antoine Lebel - Utopie et réalité de l’approvisionnement de masse en produits locaux
Jean-Baptiste Traversac - Innovations institutionnelles dans le système alimentaire de
l’Île-de-France
Marie Richard - Le Cervia, un outil économique au service des filières et des consommateurs
François Hallepee - Quelques éléments pour la sauvegarde des filières animales en
Île-de-France
Valérie Rosenwald - En réponse à la demande sociale, un nouveau type d’agriculteurs en
Île-de-France
Christian Bourdel - Des urbains vignerons : une expérience innovante à Mareau-aux-Prés
Bastien Fitoussi - L’agriculture biologique en Île-de-France et l’exemple d’une filière organisée : le
Pain bio d’Île-de-France
Denis Sargeret (interview de Louis Marie Voisin) - De l’orge à la bière du Vexin : histoire d’une
diversification
Emmanuel Vandame (interview de Louis Marie Voisin) - Des grandes cultures au pain bio : la mutation
d’une exploitation du Plateau de Saclay
- Les lieux d’éducation à l’agriculture et à l’alimentation
Jean Sift (interview de Louis Marie Voisin) - L’enseignement agricole en Île-de-France
Sylvain Petit (interview de Louis Marie Voisin) - Des agriculteurs à l’école
Christian Bourdel - Les actions de sensibilisation dans les cantines scolaires : l’exemple du 2e
arrondissement de Paris
Véronique Habrias - Adhésion à une Amap et apprentissage des consommateurs
Didier Chrétien - Jardins en partage
Vincent Daniel - La Bergerie nationale, vers une cité du développement durable
Xavier Guiomar - Éveiller le regard du marcheur sur l’agriculture : les sentiers d’interprétation
agricole en Île-de-France
- Un cas concret : le devenir des terres agricoles de la base aérienne de Brétigny
Pierre Champion (interview de Louis Marie Voisin) - Val d’Orge : concilier maintien de l’agriculture et
développement économique
Ademub et Le Pic Vert - Nouvelles menaces sur nos terres agricoles
Face au risque de banalisation du label
"Agriculture biologique", des acteurs du secteur lancent un label complémentaire et plus exigeant : "Bio
Cohérence"…
Vous connaissiez AB, le label de l'agriculture biologique. Préparez-vous dès l'an prochain à découvrir
Bio Cohérence, un label complémentaire mais plus exigeant, lancé à l'initiative notamment de la Fédération nationale des producteurs de l'agriculuture biologique
(FNAB) et du réseau Biocoop. Les promoteurs de ce nouveau label national reprochent en effet au label AB, désormais aligné sur un règlement européen
moins strict, d'autoriser par exemple jusqu'à 5% d'ingrédients non bio dans les produits transformés ou des traces d'OGM (jusqu'à 0,9%).