Petites communes et grands besoins : des aides pour les zones rurales
Fréquemment sollicités dans des domaines très variés, les élus et les agents des petites collectivités locales se retrouvent souvent démunis, dépourvus des compétences pour faire face à leurs obligations. Quelles solutions s’offrent à eux ? Trois spécialistes ont apporté des réponses lors du Club RH de la Gazette organisé le 22 novembre à Paris.
Il est de plus en plus attendu des élus locaux des petites collectivités locales, de leurs secrétaires de mairie et de leurs équipes qu’ils répondent à des interrogations pointues ou qu’ils fassent preuve de compétences variées dans des secteurs diversifiés – urbanisme, état civil, ressources humaines, marchés publics, voirie, action sociale, restauration scolaire, comptabilité – alors qu’ils n’en ont pas nécessairement les capacités. Face aux problématiques qui se posent à eux quotidiennement, nombreux sont ceux qui se sentent isolés.
Parallèlement à ces attentes en augmentation constante, élus et agents territoriaux sont confrontés au désengagement de l’Etat notamment au niveau des préfectures, depuis la mise en œuvre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Suppressions de postes, réduction des budgets, regroupement de services : les services déconcentrés de l’Etat ne sont plus à même, dans de nombreux cas, d’accompagner, et de répondre rapidement à leurs questionnements, voire même d’y répondre tout simplement.
Identifier les ressources au sein des collectivités locales - Si certains élus s’avèrent compréhensifs vis-à-vis de cette situation, d’autres expriment un réel ras-le-bol et considèrent que l’Etat ne remplit plus ses missions. Les rouages administratifs ont changé, et il devient difficile pour les agents territoriaux de servir correctement les élus et les usagers. Quelles sont les solutions et les pistes proposées aux collectivités, et celles qu’elles mettent elles-mêmes en œuvre ?
Yann Richard, président du Syndicat national des secrétaires de mairie (SNSM), Brigitte Burdin, directrice de l’association des maires du Loiret et présidente de l’association nationale des directeurs d’associations de maires (Andam), et Guy Grosdemouge, conseiller formation à la délégation Franche-Comté du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) ont débattu de la question lors du Club RH organisé le 22 novembre dans le cadre du Salon des maires et des collectivités locales.
Des agents ont pour leur part mis en avant la question de la disponibilité et la compétence des élus, le coût du transfert de compétences aux collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation et le niveau de compétences attendu des agents lors de leur recrutement. Ils ont également apporté leurs témoignages sur les solutions qu’ils cherchent à mettre en œuvre afin de s’entraider : développement de réseaux ou encore mutualisation des compétences.
Gazette des communes, CLUB RH - 22 NOVEMBRE 2012