24 novembre 2008
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Des « consom’acteurs » sur les bords de l’Aubance
Savennières fait des petits !!!
Avec les grandes surfaces multiservices qui s’ouvrent dans les villes d’importance il semble difficile de maintenir en vie les commerces des petits villages ruraux. La commune de Saint Melaine sur Aubance vient d'initier un projet d’épicerie permettant aux habitants de devenir acteurs de leur consommation.
Le bâtiment vacant de l'ancienne épicerie, puis de la boulangerie, au centre de Saint Melaine sur Aubance
Autrefois, chaque petit village rural possédait une épicerie, un boulanger, un buraliste, de petits commerces de proximité qui permettaient aux habitants de vivre en quasi autarcie. Ces commerces rendaient de multiples services à des résidants travaillant, la plupart du temps, dans le village lui-même ou à proximité. Depuis les années 60, les temps ont bien changé. Les petits villages ruraux, n’offrant plus de travail, les habitants sont partis travailler à la ville voisine. Des cités urbaines se sont créées et avec elles des grandes surfaces alimentaires, dans lesquelles on trouvait tout ce dont chacun avait besoin, ou presque. Depuis plus d’une décennie, ces travailleurs, trouvant que la campagne avait quelques avantages, ont réinvesti les villages ruraux situés en périphérie des grandes villes.
Les petits commerces de proximité virent revenir avec plaisir un potentiel de clientèle. Mais c’était sans compter sur la grande distribution, désormais solidement implantée, qui n’allait pas voir repartir sa clientèle sous prétexte qu’elle désertait les grandes cités urbaines pour une campagne plus accueillante. A grand renfort de publicité, distribuée directement chez les consommateurs et des prix alléchants, elle a su fidéliser sa clientèle, signant du même coup, l’arrêt de mort de tous ces petits commerces.
Saint Melaine, ce petit bourg qui a vu en quelques années son nombre d’habitants passer de 500 à 2000 a tenté de faire de la résistance en maintenant, au centre du village, grâce à un espace relais, une épicerie, puis une boulangerie. L’attrait, la variété, les prix des grandes surfaces, ont condamné irrémédiablement ce commerce traditionnel, lequel a baissé son rideau depuis plus d’un an, incapable de vivre décemment de la vente de ses produits.
Saint Melaine sur Aubance, encadré désormais par deux supermarchés, situés à environ 5 kilomètres, est peuplé en grande partie, par la génération qui a salué l’arrivée des grandes surfaces, laquelle se retrouve aujourd’hui en fin d’activité. A cela s’ajoute, pour l’urbanisation la plus récente, les jeunes mères de famille dont les enfants sont scolarisés dans le village. Las de passer du temps dans les galeries marchandes pour acheter des produits de provenance et de culture industrielles, ces mêmes personnes verraient d'un bon œil un nouveau commerce, capable de vendre des produits de meilleure qualité, s’installer en centre bourg. D’autant que, comme l’affirme les élus locaux, un commerce serait un facteur de lien social et éviterait certainement à Saint Melaine de devenir une simple cité dortoir de la ville d’Angers toute proche.
Un commerce c’est bien, mais faut-il pouvoir en vivre et sur ce plan, aucun commerçant traditionnel ne voudra en prendre le risque. D’où l’idée lumineuse de la municipalité et d’un groupe d’habitants solidaires, après avoir sondé la population, de mettre en place un commerce impliquant les habitants eux-mêmes. S’inspirant de l’initiative de Savennieres une commune des bords de Loire, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) est en train de voir le jour. Un nom, « la bonne Aub’aine » a même été trouvé. Ce commerce alimentaire et multiservice qui trouvera sa place dans les locaux laissés vacants par la boulangerie, sera géré par un conseil d’administration de 3 à 17 membres, composé d’élus, d’habitants et même des futurs salariés.
Pour l’heure les initiateurs de ce projet font appel à la participation financière des habitants afin de constituer le capital nécessaire à la mise en place de la coopérative alimentaire. Ce dernier, dont le montant s’élèverait à 33 000 €, a été divisé en parts de 30 €, avec un nombre d’actionnaires fixé à 300 et réparti en quatre catégories : usagers consommateurs, salariés, collectivités publiques, et toute personne physique ou morale désireuse de soutenir cette initiative solidaire. Le projet est sur les rails, reste à la population, très intéressée semble-t-il, à le concrétiser.
Pour toute information concernant ce projet :
Mairie de Saint Melaine sur Aubance, 5 rue Armand Brousse, 49610 Saint Melaine sur Aubance
Yannick Sourisseau Tél : 02.41.45.30.30.
publié le jeudi 13 Novembre 2008
http://www.aubance.net/Des-consom-acteurs-sur-les-bords-de-l-Aubance_a1780.html?PHPSESSID=1067a1ce6486ad66f1923a90e9d4efc6
Savennières fait des petits !!!
Avec les grandes surfaces multiservices qui s’ouvrent dans les villes d’importance il semble difficile de maintenir en vie les commerces des petits villages ruraux. La commune de Saint Melaine sur Aubance vient d'initier un projet d’épicerie permettant aux habitants de devenir acteurs de leur consommation.
Le bâtiment vacant de l'ancienne épicerie, puis de la boulangerie, au centre de Saint Melaine sur Aubance
Autrefois, chaque petit village rural possédait une épicerie, un boulanger, un buraliste, de petits commerces de proximité qui permettaient aux habitants de vivre en quasi autarcie. Ces commerces rendaient de multiples services à des résidants travaillant, la plupart du temps, dans le village lui-même ou à proximité. Depuis les années 60, les temps ont bien changé. Les petits villages ruraux, n’offrant plus de travail, les habitants sont partis travailler à la ville voisine. Des cités urbaines se sont créées et avec elles des grandes surfaces alimentaires, dans lesquelles on trouvait tout ce dont chacun avait besoin, ou presque. Depuis plus d’une décennie, ces travailleurs, trouvant que la campagne avait quelques avantages, ont réinvesti les villages ruraux situés en périphérie des grandes villes.
Les petits commerces de proximité virent revenir avec plaisir un potentiel de clientèle. Mais c’était sans compter sur la grande distribution, désormais solidement implantée, qui n’allait pas voir repartir sa clientèle sous prétexte qu’elle désertait les grandes cités urbaines pour une campagne plus accueillante. A grand renfort de publicité, distribuée directement chez les consommateurs et des prix alléchants, elle a su fidéliser sa clientèle, signant du même coup, l’arrêt de mort de tous ces petits commerces.
Saint Melaine, ce petit bourg qui a vu en quelques années son nombre d’habitants passer de 500 à 2000 a tenté de faire de la résistance en maintenant, au centre du village, grâce à un espace relais, une épicerie, puis une boulangerie. L’attrait, la variété, les prix des grandes surfaces, ont condamné irrémédiablement ce commerce traditionnel, lequel a baissé son rideau depuis plus d’un an, incapable de vivre décemment de la vente de ses produits.
Saint Melaine sur Aubance, encadré désormais par deux supermarchés, situés à environ 5 kilomètres, est peuplé en grande partie, par la génération qui a salué l’arrivée des grandes surfaces, laquelle se retrouve aujourd’hui en fin d’activité. A cela s’ajoute, pour l’urbanisation la plus récente, les jeunes mères de famille dont les enfants sont scolarisés dans le village. Las de passer du temps dans les galeries marchandes pour acheter des produits de provenance et de culture industrielles, ces mêmes personnes verraient d'un bon œil un nouveau commerce, capable de vendre des produits de meilleure qualité, s’installer en centre bourg. D’autant que, comme l’affirme les élus locaux, un commerce serait un facteur de lien social et éviterait certainement à Saint Melaine de devenir une simple cité dortoir de la ville d’Angers toute proche.
Un commerce c’est bien, mais faut-il pouvoir en vivre et sur ce plan, aucun commerçant traditionnel ne voudra en prendre le risque. D’où l’idée lumineuse de la municipalité et d’un groupe d’habitants solidaires, après avoir sondé la population, de mettre en place un commerce impliquant les habitants eux-mêmes. S’inspirant de l’initiative de Savennieres une commune des bords de Loire, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) est en train de voir le jour. Un nom, « la bonne Aub’aine » a même été trouvé. Ce commerce alimentaire et multiservice qui trouvera sa place dans les locaux laissés vacants par la boulangerie, sera géré par un conseil d’administration de 3 à 17 membres, composé d’élus, d’habitants et même des futurs salariés.
Pour l’heure les initiateurs de ce projet font appel à la participation financière des habitants afin de constituer le capital nécessaire à la mise en place de la coopérative alimentaire. Ce dernier, dont le montant s’élèverait à 33 000 €, a été divisé en parts de 30 €, avec un nombre d’actionnaires fixé à 300 et réparti en quatre catégories : usagers consommateurs, salariés, collectivités publiques, et toute personne physique ou morale désireuse de soutenir cette initiative solidaire. Le projet est sur les rails, reste à la population, très intéressée semble-t-il, à le concrétiser.
Pour toute information concernant ce projet :
Mairie de Saint Melaine sur Aubance, 5 rue Armand Brousse, 49610 Saint Melaine sur Aubance
Yannick Sourisseau Tél : 02.41.45.30.30.
publié le jeudi 13 Novembre 2008
http://www.aubance.net/Des-consom-acteurs-sur-les-bords-de-l-Aubance_a1780.html?PHPSESSID=1067a1ce6486ad66f1923a90e9d4efc6